Carte Blanche à Afrikadaa



Is black a color ? L’art contemporain à l’épreuve des gestes artistiques d’appropriation de l’image de soi. Réflexions sur les représentations du corps noir dans les arts visuels.

Le séminaire « Le nœud du monde : politique du corps (post)colonial » accueille, à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH), ce vendredi 12 juin 2015 vers 18h sa dernière séance de l’année académique. Il sera question de réfléchir sur les représentations du corps noir dans les arts visuels. Au moment où, l’art contemporain défait nombreuses de nos habitudes visuelles - à travers performance, installations, nouveaux usages de la photographie etc. - cette séance veut examiner d’une part, quelques gestes artistiques contemporains qui continuent de déconstruire certaines représentations dominantes du corps noir liées à l’impérialisme colonial. D’autre part, elle entend aussi porter une attention particulière à certaines propositions actuelles qui engagent un travail sur la réappropriation de l’image de soi où le corps devient lui-même médium artistique.

À cette occasion Jephthé Carmil qui présente cette séance donne carte blanche à la revue AFRIKADAA. Celle-ci propose un acte éditorial live du septième numéro de la revue qui s’intitule « Corps médium », avec la participation de l'artiste plasticien et performeur Gastineau Massamba.

Intervenants :

Jephthé CARMIL est doctorant à Paris 7 – Paris Diderot et aux Beaux arts de Nantes. Il travaille sur les relations entre l’iconographie postcoloniale et l’art contemporain. Ses recherches explorent certains enjeux et implications que le « postcolonial turn » reflète dans les pratiques curatoriales contemporaines. Son engagement dans la recherche s'inscrit dans une perspective pluridisciplinaire et critique. Celle-ci côtoie les disciplines telles que : l'histoire de l'art, la sémiologie, l'esthétique, les études culturelles et postcoloniales. Pour ce semestre, il anime avec le groupe de recherche « Le nœud du monde : politique du corps (post)colonial » le séminaire « Archives en écho : repenser les mémoires et les imaginaires des indépendances coloniales » au centre d’art et de recherche Bétonsalon. Par ailleurs, il entame un projet photographique qui se nourrit notamment de ses recherches en arts visuels.

Pascale Obolo est rédactrice en chef de la revue AFRIKADAA et cinéaste. Née à Yaoundé (Cameroun), elle vit entre Paris et Yaoundé. Elle étudie au Conservatoire Libre du cinéma Français en section réalisation, puis obtient un master de cinéma à l’université de Paris VIII, section cinéma expérimental. Ses premiers films documentent le début du mouvement hip hop et la scène parisienne du graffiti. Activiste, son travail interroge les mémoires, l’identité, l’exil(é/e), l’invisibilité. Pascale Obolo est à l’origine de la structure AFRIKADAA, revue d’art contemporain et  laboratoire intellectuel et artistique.

« Corps médium », septième numéro de la revue AFRIKADAA, est conçu comme un espace curatorial. Partant de plusieurs travaux d’artistes, Pascale Obolo propose à travers ce numéro de questionner les enjeux du corps comme outil de pensé.




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